Les chimpanzés

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Les chimpanzés sont des mammifères omnivores. Ils chassent aussi de gros vertébrés, tels que les porcs sauvages. Ils pratiquent également le cannibalisme entre groupes. A l’exception de l’homme, le chimpanzé est le seul animal à fabriquer des outils pour chasser.

Communication non verbale

Les postures et les mimiques du chimpanzé lui permettent de communiquer ses intentions. Les communautés de chimpanzés comportent de nombreux mâles qui s’opposent en permanence pour exercer le pouvoir et séduire les femelles. Mais certains sont plus conciliants. Le bras tendu, paume vers le haut, est une manière de quémander de la nourriture, d’exprimer une volonté d’apaisement ou de réconciliation. Lorsque les dominés s’approchent du dominant et lui tournant le dos, c’est un gage de confiance et d’obéissance.
Avant l’attaque, le chimpanzé hérisse son pelage, se balance d’avant en arrière et secoue les branches des arbres. Il peut aussi marteler le sol et jeter des pierres.

Les chimpanzés communiquent également beaucoup grâce aux expressions faciales, qui sont d’une grande complexité. Ils ont des lèvres très mobiles.

Moue désabusée

Moue désabusée

 

Cette moue désabusée est un signe d’anxiété ou de détresse couramment utilisé par les plus jeunes.

 

 

 

Rictus nerveux

Rictus nerveux

 

Ce rictus nerveux mais sans agressivité sert à dénouer une situation tendue. C’est sans doute l’origine de notre sourire.

 

 

 

Expression d'abandon

Expression d’abandon

 

Cette expression d’abandon est une invitation à jouer ou un accord tacite, surtout lorsqu’elle est accompagnée de hochements de tête.

 

 

 

Communication : cris, hululements et autres vocalises

Les chimpanzés possèdent un registre vocal incluant jusqu’à 34 sons différents. Chaque individu produit un son hululé qui lui est propre et crie différemment selon le contexte et selon l’individu auquel il répond. Ainsi, un halètement prolongé accompagné d’un gémissement signale une abondance de nourriture.
Le chimpanzé pousse également un cri bien particulier lorsqu’il s’approche d’un individu dominant; il hulule lorsqu’il accueille d’autres membres de la troupe. Pour se localiser les chimpanzés tambourinent plusieurs fois contre les racines d’un arbre avec leurs mains et leurs pieds et attendent une réponse avant de poursuivre leur chemin. Les mâles adultes accompagnent aussi ces manifestations de grognements afin d’indiquer la route à prendre.

Vie sociale du chimpanzé

Les chimpanzés sont très tactiles les uns avec les autres. Ils passent l’essentiel de leur temps à se toiletter, activité qui joue un rôle déterminant dans les relations sociales. Les chimpanzés de rang inférieur toilettent ceux de rang supérieur, afin de les apaiser ou de s’attirer leurs faveurs. Le mâle dominant se retrouve souvent au centre de toutes les attentions du groupe. A travers le toilettage, les mâles établissent des alliances. Le mâle dominant pourra même toiletter un membre du groupe qu’il cherche rallier à sa cause. Les chimpanzés se font même parfois la bise. Par exemple, les adultes s’embrassent pour témoigner de leurs bonnes intentions.

Intelligence et conscience de soi

En captivité plusieurs chimpanzés ont appris le langage des signes. Ils ont aussi appris à compter et à réaliser des opérations mathématiques simples. Le chimpanzé reconnait également son reflet dans un miroir, ce qui tend à prouver qu’il possède une certaine conscience de lui-même.
Les chimpanzés sont bien sûr connus pour utiliser de nombreux outils : une pierre en guise de casse noix, un long bâton pour atteindre quelque chose qui flotte ou pour attraper les fourmis. Cet apprentissage est familial, et chaque outil a une fonction spécifique, d’où l’idée que ces singes possèdent une forme de culture rudimentaire.
Le chimpanzé est d’ailleurs l’un des rares animaux capable de tricherie souvent envers ses propres congénères dans le but d’obtenir de la nourriture ou de s’accoupler. De plus, le chimpanzé semble comprendre les conséquences de ses actes. Autant d’éléments qui suggèrent la reconnaissance de sa propre identité et de celle des autres.

Les éléphants

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Les éléphants sont des mammifères très intelligents, ils ont entre autre, conscience d’eux-mêmes. Ils communiquent de multiples façons, et ont une société exclusivement matriarcale où les relations mères-filles sont essentielles.

Communication : toucher, vibrations, et infrasons

  • Chez les éléphants, la communication passe souvent par le toucher. La mère rassure son petit en l’enlaçant avec sa trompe; elle le frotte à l’aide de ses pieds, le guide en le maintenant par la queue ou le gronde d’une légère tape. Lors des parades nuptiales, les partenaires se touchent et entremêlent leurs défenses. Les éléphants ont aussi des rituels de salutation : après une séparation, les femelles parentes se saluent à l’aide de leur trompe. La femelle de rang inférieur porte sa trompe dans la bouche de sa congénère, imitant ainsi l’attitude de l’éléphanteau qui est en quête de nourriture.
  • La communication passe aussi par des vibrations à travers le pied : les femelles alertent les mâles des alentours à l’aide de sourds martèlement audibles à plus de 3km à la ronde. Les pieds et la trompe des mâles sont parcourus de nerfs sensibles, qui permettent de collecter et d’analyser les vibrations afin de déterminer la distance qui les sépare des femelles ou pour détecter le martèlement émis par un groupe fuyant le danger. Roland Günther, géophysicien de l’université de Stanford explique même ceci :

« Il est possible que les éléphants utilisent les ondes sismiques lorsque la communication acoustique n’est pas idéale, ainsi que sur de courtes distances, en supplément de cette communication acoustique »

  • Les éléphants sont aussi réputés pour communiquer par infrasons, sortes de vocalises très graves. Le barrissement est un des sons les plus connus. A l’heure actuelle il n’y a pas vraiment d’études accessibles qui expliquent vraiment sa signification.

Intelligence des éléphants

Les éléphants sont, avec les dauphins, les corbeaux et certaines espèces de grands singes, une des rares espèces à réussir le test du miroir. Les éléphants font donc preuve d’une conscience de soi, et d’une grande intelligence. Les femelles ont des rituels de transmission des savoirs. Par exemple, les mères transmettent aux plus jeunes les itinéraires de migration et savent retrouver les sites où la nourriture est abondante.

Vie sociale : une société matriarcale

Une troupe d’éléphants est généralement constituée de 10 à 20 individus. C’est la femelle dominante, la matriarche, qui la dirige. Reconnaissable à sa taille imposante, elle est responsable du bien être de toute la famille. A la puberté, les mâles sont chassés de la troupe, ils errent alors jusqu’à ce qu’ils rencontrent d’autres mâles. Lorsque la matriarche meurt, c’est la fille ainée qui prend le pouvoir. Un lien privilégié unit les mères éléphantes à leurs filles, mais les femelles d’un même groupe familial entretiennent un contact physique étroit avec tous les jeunes et peuvent même allaiter des petits qui ne sont pas les leurs. Si l’on voit souvent un éléphanteau s’accrocher avec sa trompe à la queue de sa mère, c’est pour ne pas s’égarer mais aussi pour rassurer cette dernière de sa présence.

Les lions

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Tous les grands félins communiquent. Ils s’informent sur leur âge, précisent s’ils sont mâles ou femelles, quelle est leur humeur et où ils vivent. Le lion a un système de communication encore plus développé que celui des autres félins. Le « roi de la savane » émet des signaux par le biais d’odeurs, de grattements et de sons.

Communication vocale

Le rugissement du lion est le son le plus bruyant qui soit émis par les félins. Les lions rugissent quand ils ont terminé leur repas ou après avoir tué une proie. Le rugissement sert aussi à délimiter le territoire, à appeler les autres membres du groupe, ou encore à intimider les rivaux et renforcer les liens. Les lions produisent au moins neuf sons différents et grognent en direction de leurs compagnons lorsqu’ils se déplacent. De plus, les lionnes communiquent beaucoup avec leurs petits : elles émettent des petits grognements pour que les ennemis ne les entendent pas. Presque comme les chats, elles « ronronnent » pour les rassurer.

Langage corporel et signaux olfactifs

Outre les sons, les lions émettent des signaux par le biais d’odeurs et de grattements. Les messages olfactifs proviennent de l’urine ou des glandes sudoripares situées sur la tête et le menton, entre les orteils et à la base de la queue. A chaque fois qu’ils se frottent contre un objet, ils y déposent leur odeur. Ainsi, les empreintes laissées par un mâle écartent les autres mâles. Celles des femelles préviennent les mâles qu’elles sont prêtes à s’accoupler. C’est pour cette raison qu’on voit souvent les félins étirer leurs membres en griffant des arbres.

L’organisation sociale : la troupe

Les lions sont les plus gros félins après les tigres. On les trouve en général dans la savane et aux abords des déserts. Les lionnes vivent en troupes (groupes familiaux) rassemblant jusqu’à douze femelles avec leurs petits. La taille du groupe dépend de la quantité de nourriture disponible. Généralement, il y a une lionne dominante dans chaque troupe, même en présence de mâles. C’est elle qui règne sur la famille. La chasse est assurée par les lionnes qui sont plus légères et plus rapides que les lions. Mais les lions s’octroient la première part … Ils dévorent jusqu’à 30 kilos de viande en une fois !

Les lions mâles peuvent aussi vivre en groupes, appelés « coalitions », qui surveillent alors une ou plusieurs troupes. Les coalitions défendent leurs troupes, et combattent d’autres mâles qui voudraient s’accoupler avec les lionnes. Si un mâle étranger s’introduit dans une troupe, il tue les lionceaux ayant moins de six mois, pour s’assurer que tous les petits soient les siens.

Les suricates

Suricates sentinelles

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Les suricates sont des petits mammifères de la famille des mangoustes, qui vivent en colonie. Ils ont l’habitude bien connue de guetter avec vigilance devant leurs terriers. Le jour, ils sortent de terre pour chasser et la nuit ils se réfugient sous terre. Ils vivent au sein de groupes comportant une dizaine de membres, où chacun accomplit sa mission.

Communication : les vocalises

Chose assez rare dans le règne animal, ces petits mammifères reconnaissent la voix de leurs congénères. Ils possèdent un grand répertoire de sons pour différencier les types de dangers. En fonction du degré d’urgence de la situation, les vocalises changent de tonalité (cri d’alarme, de panique, de recrutement, ou cri continu). Selon qu’il s’agisse d’un prédateur aérien ou terrestre, les sons émis divergent car les suricates n’adoptent pas le même comportement face à ces deux ennemis. Si la menace vient du ciel, le suricate aura plutôt tendance à s’enfuir ou à s’aplatir sur le sol. Si la menace vient de la terre, le suricate scrute d’abord les horizons pour identifier la position du prédateur, puis part s’abriter. La sentinelle joue un rôle extrêmement important, puisque c’est elle qui doit repérer ce danger avant les autres : elle « siffle » ses congénères pour les avertir du danger. Lorsque tout va bien, la sentinelle se manifeste quand même : elle émet des cris continus à intervalle réguliers.

Structure sociale : chacun son rôle

La structure sociale est très organisée chez les suricates. Les sentinelles mâles ou femelles se mettent en position de « guetteur » et surveillent les abords des terriers. Elles font des rondes pour contrôler la présence des prédateurs. Dès qu’une sentinelle a faim un roulement s’effectue chez les autres suricates. Contrairement aux loups, par exemple, il n’y a pas de couple dominant dans le groupe. La structure comprend plusieurs mâles et femelles en âge de se reproduire.

L’union fait la force !

Ce documentaire sur les suricates expose parfaitement leur organisation sociale et leur solidarité face au danger. S’ils sont souvent en position de repli, ils savent aussi être agressifs. Lorsqu’ils n’ont pas pu se mettre à l’abri par exemple, ils font face et tentent d’impressionner l’attaquant. Petits mais téméraires, ils s’unissent alors pour le repousser. Le cobra n’a plus qu’à bien se tenir !

Les loups

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Les loups sont des carnivores qui vivent en meute de 2 à 15 individus selon les régions. Leur organisation sociale est très hiérarchisée, et leurs moyens de communication multiple.

Communication : les hurlements et autres vocalises

Le moyen de communication principal des loups est le hurlement. Il est utilisé pour revendiquer un territoire, pour rallier les troupes ou encore pour impressionner l’ennemi. Lorsqu’un loup hurle, le reste de la meute lui répond en écho sur tous les tons pour donner une impression de grand nombre, de force et d’unité. Chaque loup a une fréquence vocale distinctive, ils possèdent donc une signature sonore qui leur est propre. Qu’ils grognent, jappent, gémissent ou glapissent, ces manifestations expriment des émotions comme l’anxiété, la domination, la soumission ou le contentement.

http://www.loup.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?rubrique13

Droit d’auteur : L.David Mech, d’après Zimen et Schenkel

Le langage corporel et olfactif

Les loups communiquent aussi beaucoup grâce à un langage corporel. L’expression de leur gueule, la position des oreilles et de la queue servent à faire passer un message. Par exemple, lorsqu’un loup dominant fait face à un adversaire et qu’il se sent agressé, il va retourner ses babines de façon à exposer ses canines. Le loup dominé fait alors immédiatement allégeance en ramenant la queue sous le ventre, voire en roulant sur le dos en signe de soumission totale.
Enfin, la communication olfactive est le troisième moyen de communication des loups. Le marquage urinaire permet d’informer les autres loups de la présence d’un territoire bien délimité. Il est aussi très utile pendant la période d’accouplement. Le frottement de l’arrière-train sur un arbre est encore un autre mode de communication entre les loups, qui se reconnaissent bien sûr à l’odeur.

La meute : hiérarchisation sociale

Les loups vivent en meute. Elle est dirigée par un couple dominant (le couple alpha). Vient ensuite le mâle bêta. Les dominants exercent une fonction très importante au sein de la meute, car ce sont eux qui dirigent toutes les activités vitales comme la chasse, la défense du territoire et l’accouplement. Selon le site de l’État consacré au loup :

« La reproduction est réservée au couple alpha (et parfois au mâle bêta) : il est le seul à s’accoupler et produire des louveteaux afin de limiter les besoins énergétiques de la meute tout en assurant son avenir. Pour empêcher les autres femelles de se reproduire, la femelle alpha devient très agressive et effectue ainsi une véritable castration psychologique des autres femelles dont l’œstrus est alors bloqué. »