Les abeilles

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L’abeille est un insecte social qui utilise une gestuelle sophistiquée pour communiquer avec ses congénères. Grâce à une danse très codée et à la libération de phéromones elle peut leur indiquer avec précision l’emplacement des fleurs à pollen et leur distance de la ruche. Les abeilles ouvrières peuvent visiter jusqu’à 40 fleurs par minute et emmagasinent le pollen dans une poche très spéciale.

Le rôle des phéromones dans la communication

  • Phéromones modificatrices

Elles provoquent des changements physiologiques chez ceux qui les reçoivent. C’est de cette façon que la reine des abeilles bloque le développement sexuel des ouvrières.

  • Phéromones incitatrices

Ces phéromones sont utilisées pour émettre un signal d’alarme, un signe de ralliment et un marquage de territoire. Une fois produite une phéromone a une existence autonome séparée de l’animal qui l’a émise, et elle peut voyager sur des distances importantes, portée par le vent ou déposée sur le sol ou sur une plante. Selon le type de message qui doit être transmis les phéromones sont plus ou moins stables, ce qui permet un transport dans l’espace plus ou moins long. Par exemple, les abeilles asiatiques se défendent contre le frelon. Lorsque l’une d’elle détecte le frelon elle libère des phéromones qui attirent ses congénères. Elles s’agglutinent autour du frelon et font vibrer leurs ailes, afin d’élever la température parfois jusqu’à 44°C. De quoi cuire et achever le frelon !

La danse des abeilles

La danse est un moyen de communication complexe et sophistiqué, permettant de transmettre une quantité considérable d’informations. Les abeilles s’en servent pour indiquer l’emplacement des sources de nourriture, l’endroit favorable à l’implantation de la colonie, ou encore les zones de récoltes de résines pour la propolis (résine végétale utilisée pour assainir la ruche).

  • La danse en rond
Droits d'auteur réservés Margaux

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L’abeille éclaireuse décrit des cercles. Lorsqu’elle finit son tour, elle recommence en sens inverse. Les suiveuses repèrent cette agitation et prennent des informations supplémentaires grâce à l’odeur, le goût et la palpation au moyen de leurs antennes.

 

 

 

  • La danse frétillante

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L’abeille éclaireuse parcourt la ligne droite tout en frétillant de l’abdomen et des ailes. Elle revient rapidement à son point de départ par un demi-cercle vers la gauche ou la droite, parcourt de nouveau la ligne droite en frétillant puis revient par un demi-cercle symétrique au premier. La ligne droite indique la direction de la source de nourriture par rapport au soleil : dans l’obscurité de la ruche, l’angle de cette ligne avec la verticale (« α ») correspond à l’angle de la ruche par rapport au soleil. La direction à prendre pour les suiveuses est donc indiquée.

 

Un déplacement vertical de l’abeille éclaireuse indique que les fleurs se situent dans l’alignement du soleil. Si les fleurs se situent à droite ou à gauche de cet axe l’abeille se déplace et se positionne selon cet angle :

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Source de nectar 1 à 90° par rapport à l’axe du soleil

Source de nectar 2 à 45° par rapport à l’axe du soleil

 

Programme de zoothérapie « Caresses d’un sourire »

La médiation est utilisée dans de nombreux contextes, aussi bien pour des cas complexes d’isolement, d’autisme ou dans des cas plus communs comme la réduction du stress ou l’entretien physique.
L’animal a toujours fait partie de l’environnement humain et la place de l’animal est de plus en plus importante dans les foyers. La France est même championne d’Europe avec un total de 61 millions d’animaux de compagnie ! Ces animaux jouent donc un rôle important et contribuent au mieux-être et à l’amélioration des conditions de vie. Leur présence dans les milieux médicaux est donc de plus en plus sollicitée.

Le programme « Caresses d’un sourire »

Le programme de zoothérapie « Caresses d’un sourire » est destiné aux enfants hospitalisés pour un cancer afin d‘assurer leur bien-être pendant l’hospitalisation et de faciliter leur adaptation à la thérapie. Il est  financé par l’association « Coup d’pouce » qui oeuvre chaque jour pour le bien-être des enfants à l’hôpital de Dijon, et par l’association AZCO (Association de Zoothérapie de Côte d’Or).

Avec l’aide de ces animaux, plusieurs objectifs sont visés :
• Mettre en place des contacts sociaux positifs
• Maintenir et stimuler l’attention et la mémoire à travers le soin porté aux animaux et les activités collectives
• Apporter un peu de gaieté et de relaxation aux enfants
• Faire une activité physique avec l’animal
• Découvrir les animaux
• Permettre un lieu de rencontre et d’échanges autour de l’animal entre les enfants hospitalisés, les familles et les équipes

Les animaux du programme

  • Les chiens : affectueux et joueurs, présents pour les activités physiques.
  • Les lapins nains : affectueux, associés au monde de l’enfance
  • Les cochons d’inde : placides et curieux
  • Les chinchillas : très doux, peu communs, stimulent l’intérêt des enfants
  • Les hamsters : petits et rapides
  • Les poules : atypiques, stimulent l’intérêt des enfants
  • Les gerbilles : vifs et doux

Plusieurs activités sont organisées avec eux, comme des séances de caresses, de nourrissage, de brossage, de jeux sensoriels, de jeux de réflexion, ou encore de parcours moteurs.

Vidéo de présentation du programme

PARO, le robot phoque

Le rapport entre l’homme et l’animal est un rapport important qui est trop souvent négligé. Il s’agit d’une communication inter espèces et donc forcément moins complexe que la communications intra espèces. Il est intéressant d’observer que dans ce type de communication, la faculté a comprendre l’autre malgré les différences est ancré en nous, nous n’avons donc qu’à laisser parler notre instinct !

Qu’est-ce que PARO ?

Développé en 1993, PARO est un robot utilisé en atelier d’animation et en « thérapie relationnelle individuelle » pour les malades souffrant d’Alzheimer et de MA (Maladies d’alzheimer Apparentées, c’est-à-dire toutes les maladies neuro-dégénératives).

PARO est un vrai concentré de technologies, il est équipé de plusieurs moteurs qui lui permettent de bouger la tête, cligner des yeux, remuer la queue et ses deux nageoires latérales. Les sons qu’il émet proviennent d’un réel enregistrement de bébé phoque.

Pourquoi un bébé phoque ?

On peut en effet se demander pourquoi avoir choisi un phoque, qui n’est pas vraiment l’animal que l’on croise à tous les coins de rue.

Le bébé phoque inspire confiance à travers l’innocence qu’il dégage (sa fourrure douce et blanche, ses grands yeux, les petits sons produits …). C’est bien sûr aussi le cas des animaux domestiques comme le chat ou le chien, mais ils peuvent pour certain être rattachés à des risques de griffure ou de morsure. Ils sont par ailleurs plus turbulents, ce qui est source de stress pour les patients.

Du fait du manque d’expérience que nous avons avec les phoques, les chercheurs ont pu adapter PARO en accentuant certains traits physiques essentiels à la communication non-verbale : les yeux, élément central de la communication, ont été agrandis, la bouche et les yeux ont été arrondis pour plus de douceur, et les mouvements ont été étudiés pour être lents et non-agressifs.

Les alzheimer ont, comme vu précédemment, des troubles de mémoire et un rapport à la réalité altéré. Mettre sous forme robotique un animal domestique connu de tous pourrait donc mener à des comparaisons anxiogènes entre le réel du patient et l’automate. Moins courant, le bébé phoque provoque la curiosité et encourage les malades à communiquer.

A quoi sert-il ?

  • La communication et les interactions sociales

Les malades Alzheimer se caractérisent par la disparition progressive des neurones. En disparaissant, ces neurones entrainent un trouble des facultés cognitives : mémoire, langage, communication, raisonnement …

Tous les moyens pour les stimuler sur le plan cognitif ou relationnel sont donc bons à prendre. Et la présence de PARO incite les malades à maintenir un contact verbal et tactile d’une manière stimulante. L’attachement que le malade éprouve pour le petit phoque permet également l’expression et les transferts des sentiments et dans certains cas, la réminiscence des souvenirs.

  • Les troubles du comportement

PARO agit sur les troubles du comportement. Sa présence rassure le malade et calme ses angoisses. Comme un « doudou », il permet de créer une atmosphère reposante. Il joue sur les besoins physiologiques et psychologiques, mais aussi sur la reconnaissance de l’identité du malade, qui est sans cesse sollicitée par le bébé phoque. Ainsi, PARO a un impact important sur l’anxiété, l’irritation, l’agressivité, la dépression et l’apathie, états souvent observés chez les Alzheimer.

  • La baisse des médications

L’objectif premier étant d’aider les malades, PARO vise aussi à diminuer la prescription de traitements pour Alzheimer, qui n’ont quasiment aucun effet sur le patient. En ayant une action concrète et saine sur les troubles du comportement, PARO permet ainsi de supprimer certains médicaments administrés au patient.

Un petit aperçu de PARO

Petite définition …

La « médiation animale » ou « AAA » (Activités Associant l’Animal) sont des activités qui associent l’animal à un projet professionnel et/ou une compétence spécifique qu’il soit éducatif (AAA-E), social (AAA-S), thérapeutique (AAA-T) ou de recherche (AAA-R)(définition de l’AFIRAC). La médiation animale est une pratique professionnelle qui nécessite des intervenants ayant des compétences précises.

La médiation animale privilégie les interactions issues de la mise en relation entre l’homme et l’animal. On parle souvent des programmes organisés pour aider les enfants, mais il en existe aussi pour les personnes âgées souvent isolées, qui retrouvent la joie de vivre avec la venue d’un animal.

J’aborderai donc dans cette partie quelques projets au coeur de la médiation animale.

Le chant des oiseaux

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Il existe près de 4000 espèces chanteuses dans le monde. Comme les humains et les baleines, les oiseaux apprennent le chant aux jeunes. Le chant des oiseaux peut être à la fois inné ou acquis.

Deux types de chants

Le chant des oiseaux est un moyen important d’expression. On en distingue deux types:

  • Le chant est une mélodie avec un rythme complexe, contrôlé par les hormones sexuelles. Les oiseaux mâles ont donc des chants plus sophistiqués que les femelles; ils chantent beaucoup pendant la période des amours.
  • L’appel a une structure mélodique très simple, qui ne comporte que quelques notes. Les oiseaux utilisent ces appels pour communiquer entre eux, ou pour maintenir le contact lorsqu’ils migrent. Ils peuvent ainsi se coordonner.

Les rituels de chants et le renforcement des liens

Certaines espèces ont des rituels de chants complexes. Elle peuvent chanter en duo, ce qui nécessite d’avoir le même répertoire et une bonne coordination. Par exemple, lorsque un mâle et une femelle chantent ensemble, c’est le mâle qui initie le chant. La femelle lui répond par différentes variations. Les chants en duo renforcent les liens dans le couple et contribuent même à la défense commune du territoire.

Le chant et la défense du territoire

Quand un seul oiseau occupe un territoire, il chante pour avertir les éventuels intrus qui franchiraient son territoire. Quand les oiseaux vivent en colonie, ils partagent un même territoire et doivent donc communiquer entre eux. Ils développent des dialectes et des variations à partir d’un même chant, propres à leur colonie. C’est pour cette raison que lorsqu’un oiseau migre vers une autre colonie, il doit apprendre le nouveau dialecte pour être accepté.
Dans tous les cas, l’intensité sonore varie d’un oiseau à l’autre. Evidemment, plus le territoire est grand, plus l’intensité est importante. Mais l’intensité du son diffère aussi selon sa fréquence, les hautes fréquences ayant plus de portée.

Les oiseaux produisent également des sons servant à la communication par le biais de battements d’ailes ou de claquements de becs.

Les perroquets

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Gris du Gabon, CC0 Public Domain

Le perroquet est le seul animal capable de comprendre et de parler le langage d’une autre espèce. Il adapte les vocalises en fonction des actions ou des situations. Bien que toutes les espèces de perroquets émettent des sons, seulement quelques-unes peuvent reproduire le langage humain : le gris du Gabon, la perruche ondulée, l’amazone, l’éclectus et la perruche à collier.

Communication dans le groupe social

Pour communiquer entre eux, un groupe de perroquets emploie des vocalisations et des cris particuliers pour se regrouper ou s’aviser d’une menace. Chaque groupe social, incluant ceux de la même espèce, développe ses propres vocalisations distinctes, communes à ce seul groupe. Le ou les membres dominants du groupe influent sur les vocalisations des autres membres. Ainsi, selon le groupe social avec lequel il vit, le perroquet produira des sons différents. Et cela passe forcément par une phase d’apprentissage où l’écoute est privilégiée. Celui qui apprend des sons au jeune perroquet (le membre influent, ou l’ être humain) sert de modèle à ce dernier, et doit sans cesse le stimuler pour accélérer le développement cognitif de l’oiseau.

Si vous aussi vous souhaitez parler à votre perroquet …

Il faut savoir que lorsqu’on parle au jeune perroquet, les sons stimulent les connexions du cerveau qui servent au langage. Plus on le stimule, plus les connexions se renforcent et vers l’âge de 2 ans sa potentialité langagière est avancée. Il reconnaît alors plusieurs sons, et les éléments de base à l’acquisition du langage sont en place. Vers cette période, le perroquet va pouvoir parfois associer un sens à un mot. Il peut associer des sons aux objets et aux actions qu’il voit. Mais le perroquet apprend plus des concepts que des mots. Et en général, il s’en sert pour exprimer un désir ou un besoin, ce qui prend souvent la forme d’une demande ou d’une interrogation. Il peut aussi décrire des situations. Mais il ne faut pas rêver, les perroquets ne peuvent pas « dialoguer » avec nous. En liberté, les perroquets communiquent pour s’échanger des informations et surtout pour être acceptés dans le groupe.

De plus, le perroquet est très sensible au timbre et au rythme de la voix. Les timbres aigus sont notamment faciles à répéter. Comme il est sensible aux sonorités, il arrive que les mots dits avec véhémence, comme les jurons, attirent son attention et l’encouragent à faire de même.

Un exemple de perroquet : le gris du Gabon

Considéré comme le plus intelligent des oiseaux, le gris du Gabon a développé d’impressionnantes facultés de communication. L’oiseau est capable d’imiter et de mémoriser un grand nombre de mots et d’en apprendre le sens de certains, jusqu’à utiliser le langage de façon signifiante. Il semblerait même que le gris du Gabon possède un niveau de compréhension comparable à celui d’un enfant de 5 ans, et la capacité émotionnelle d’un enfant de 2 ans !

Les chimpanzés

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Les chimpanzés sont des mammifères omnivores. Ils chassent aussi de gros vertébrés, tels que les porcs sauvages. Ils pratiquent également le cannibalisme entre groupes. A l’exception de l’homme, le chimpanzé est le seul animal à fabriquer des outils pour chasser.

Communication non verbale

Les postures et les mimiques du chimpanzé lui permettent de communiquer ses intentions. Les communautés de chimpanzés comportent de nombreux mâles qui s’opposent en permanence pour exercer le pouvoir et séduire les femelles. Mais certains sont plus conciliants. Le bras tendu, paume vers le haut, est une manière de quémander de la nourriture, d’exprimer une volonté d’apaisement ou de réconciliation. Lorsque les dominés s’approchent du dominant et lui tournant le dos, c’est un gage de confiance et d’obéissance.
Avant l’attaque, le chimpanzé hérisse son pelage, se balance d’avant en arrière et secoue les branches des arbres. Il peut aussi marteler le sol et jeter des pierres.

Les chimpanzés communiquent également beaucoup grâce aux expressions faciales, qui sont d’une grande complexité. Ils ont des lèvres très mobiles.

Moue désabusée

Moue désabusée

 

Cette moue désabusée est un signe d’anxiété ou de détresse couramment utilisé par les plus jeunes.

 

 

 

Rictus nerveux

Rictus nerveux

 

Ce rictus nerveux mais sans agressivité sert à dénouer une situation tendue. C’est sans doute l’origine de notre sourire.

 

 

 

Expression d'abandon

Expression d’abandon

 

Cette expression d’abandon est une invitation à jouer ou un accord tacite, surtout lorsqu’elle est accompagnée de hochements de tête.

 

 

 

Communication : cris, hululements et autres vocalises

Les chimpanzés possèdent un registre vocal incluant jusqu’à 34 sons différents. Chaque individu produit un son hululé qui lui est propre et crie différemment selon le contexte et selon l’individu auquel il répond. Ainsi, un halètement prolongé accompagné d’un gémissement signale une abondance de nourriture.
Le chimpanzé pousse également un cri bien particulier lorsqu’il s’approche d’un individu dominant; il hulule lorsqu’il accueille d’autres membres de la troupe. Pour se localiser les chimpanzés tambourinent plusieurs fois contre les racines d’un arbre avec leurs mains et leurs pieds et attendent une réponse avant de poursuivre leur chemin. Les mâles adultes accompagnent aussi ces manifestations de grognements afin d’indiquer la route à prendre.

Vie sociale du chimpanzé

Les chimpanzés sont très tactiles les uns avec les autres. Ils passent l’essentiel de leur temps à se toiletter, activité qui joue un rôle déterminant dans les relations sociales. Les chimpanzés de rang inférieur toilettent ceux de rang supérieur, afin de les apaiser ou de s’attirer leurs faveurs. Le mâle dominant se retrouve souvent au centre de toutes les attentions du groupe. A travers le toilettage, les mâles établissent des alliances. Le mâle dominant pourra même toiletter un membre du groupe qu’il cherche rallier à sa cause. Les chimpanzés se font même parfois la bise. Par exemple, les adultes s’embrassent pour témoigner de leurs bonnes intentions.

Intelligence et conscience de soi

En captivité plusieurs chimpanzés ont appris le langage des signes. Ils ont aussi appris à compter et à réaliser des opérations mathématiques simples. Le chimpanzé reconnait également son reflet dans un miroir, ce qui tend à prouver qu’il possède une certaine conscience de lui-même.
Les chimpanzés sont bien sûr connus pour utiliser de nombreux outils : une pierre en guise de casse noix, un long bâton pour atteindre quelque chose qui flotte ou pour attraper les fourmis. Cet apprentissage est familial, et chaque outil a une fonction spécifique, d’où l’idée que ces singes possèdent une forme de culture rudimentaire.
Le chimpanzé est d’ailleurs l’un des rares animaux capable de tricherie souvent envers ses propres congénères dans le but d’obtenir de la nourriture ou de s’accoupler. De plus, le chimpanzé semble comprendre les conséquences de ses actes. Autant d’éléments qui suggèrent la reconnaissance de sa propre identité et de celle des autres.

Les éléphants

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Les éléphants sont des mammifères très intelligents, ils ont entre autre, conscience d’eux-mêmes. Ils communiquent de multiples façons, et ont une société exclusivement matriarcale où les relations mères-filles sont essentielles.

Communication : toucher, vibrations, et infrasons

  • Chez les éléphants, la communication passe souvent par le toucher. La mère rassure son petit en l’enlaçant avec sa trompe; elle le frotte à l’aide de ses pieds, le guide en le maintenant par la queue ou le gronde d’une légère tape. Lors des parades nuptiales, les partenaires se touchent et entremêlent leurs défenses. Les éléphants ont aussi des rituels de salutation : après une séparation, les femelles parentes se saluent à l’aide de leur trompe. La femelle de rang inférieur porte sa trompe dans la bouche de sa congénère, imitant ainsi l’attitude de l’éléphanteau qui est en quête de nourriture.
  • La communication passe aussi par des vibrations à travers le pied : les femelles alertent les mâles des alentours à l’aide de sourds martèlement audibles à plus de 3km à la ronde. Les pieds et la trompe des mâles sont parcourus de nerfs sensibles, qui permettent de collecter et d’analyser les vibrations afin de déterminer la distance qui les sépare des femelles ou pour détecter le martèlement émis par un groupe fuyant le danger. Roland Günther, géophysicien de l’université de Stanford explique même ceci :

« Il est possible que les éléphants utilisent les ondes sismiques lorsque la communication acoustique n’est pas idéale, ainsi que sur de courtes distances, en supplément de cette communication acoustique »

  • Les éléphants sont aussi réputés pour communiquer par infrasons, sortes de vocalises très graves. Le barrissement est un des sons les plus connus. A l’heure actuelle il n’y a pas vraiment d’études accessibles qui expliquent vraiment sa signification.

Intelligence des éléphants

Les éléphants sont, avec les dauphins, les corbeaux et certaines espèces de grands singes, une des rares espèces à réussir le test du miroir. Les éléphants font donc preuve d’une conscience de soi, et d’une grande intelligence. Les femelles ont des rituels de transmission des savoirs. Par exemple, les mères transmettent aux plus jeunes les itinéraires de migration et savent retrouver les sites où la nourriture est abondante.

Vie sociale : une société matriarcale

Une troupe d’éléphants est généralement constituée de 10 à 20 individus. C’est la femelle dominante, la matriarche, qui la dirige. Reconnaissable à sa taille imposante, elle est responsable du bien être de toute la famille. A la puberté, les mâles sont chassés de la troupe, ils errent alors jusqu’à ce qu’ils rencontrent d’autres mâles. Lorsque la matriarche meurt, c’est la fille ainée qui prend le pouvoir. Un lien privilégié unit les mères éléphantes à leurs filles, mais les femelles d’un même groupe familial entretiennent un contact physique étroit avec tous les jeunes et peuvent même allaiter des petits qui ne sont pas les leurs. Si l’on voit souvent un éléphanteau s’accrocher avec sa trompe à la queue de sa mère, c’est pour ne pas s’égarer mais aussi pour rassurer cette dernière de sa présence.

Les lions

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Tous les grands félins communiquent. Ils s’informent sur leur âge, précisent s’ils sont mâles ou femelles, quelle est leur humeur et où ils vivent. Le lion a un système de communication encore plus développé que celui des autres félins. Le « roi de la savane » émet des signaux par le biais d’odeurs, de grattements et de sons.

Communication vocale

Le rugissement du lion est le son le plus bruyant qui soit émis par les félins. Les lions rugissent quand ils ont terminé leur repas ou après avoir tué une proie. Le rugissement sert aussi à délimiter le territoire, à appeler les autres membres du groupe, ou encore à intimider les rivaux et renforcer les liens. Les lions produisent au moins neuf sons différents et grognent en direction de leurs compagnons lorsqu’ils se déplacent. De plus, les lionnes communiquent beaucoup avec leurs petits : elles émettent des petits grognements pour que les ennemis ne les entendent pas. Presque comme les chats, elles « ronronnent » pour les rassurer.

Langage corporel et signaux olfactifs

Outre les sons, les lions émettent des signaux par le biais d’odeurs et de grattements. Les messages olfactifs proviennent de l’urine ou des glandes sudoripares situées sur la tête et le menton, entre les orteils et à la base de la queue. A chaque fois qu’ils se frottent contre un objet, ils y déposent leur odeur. Ainsi, les empreintes laissées par un mâle écartent les autres mâles. Celles des femelles préviennent les mâles qu’elles sont prêtes à s’accoupler. C’est pour cette raison qu’on voit souvent les félins étirer leurs membres en griffant des arbres.

L’organisation sociale : la troupe

Les lions sont les plus gros félins après les tigres. On les trouve en général dans la savane et aux abords des déserts. Les lionnes vivent en troupes (groupes familiaux) rassemblant jusqu’à douze femelles avec leurs petits. La taille du groupe dépend de la quantité de nourriture disponible. Généralement, il y a une lionne dominante dans chaque troupe, même en présence de mâles. C’est elle qui règne sur la famille. La chasse est assurée par les lionnes qui sont plus légères et plus rapides que les lions. Mais les lions s’octroient la première part … Ils dévorent jusqu’à 30 kilos de viande en une fois !

Les lions mâles peuvent aussi vivre en groupes, appelés « coalitions », qui surveillent alors une ou plusieurs troupes. Les coalitions défendent leurs troupes, et combattent d’autres mâles qui voudraient s’accoupler avec les lionnes. Si un mâle étranger s’introduit dans une troupe, il tue les lionceaux ayant moins de six mois, pour s’assurer que tous les petits soient les siens.